Séminaire 2024-2025
- Détails
- Mis à jour : jeudi 16 janvier 2025 11:47
Séminaire du CREDO 2024-2025
"Actualité de la recherche en Océanie"
Séminaire en présentiel et visioconférence
Pour celles et ceux ne possédant par de carte AMU, merci de vous mettre en relation avec les organisateurs, a minima 72h avant la date du séminaire, afin d'effectuer les démarches pour vous permettre l'accès au campus
Co-organisateurs
Lorenzo Brutti, Marc Tabani
Jour et horaire
le vendredi, de 10h00 à 12h30
Pour plus d'informations et contact pour accès à la visioconférence ou au campu
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Lieu
Campus St Chrles, Université d'Aix-Marseille
3 Place Victor Hugo
13003 Marseille
Bâtiment 15 - Espace Yves Mathieu
Salle annoncée pour chaque séance
Plan du campus en PDF
Si vous souhaitez consulter le programme des années précédentes, cliquez sur ce lien
Le programme du séminaire est actualisé tout au long de l'année
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Vendredi 27 septembre 2024 - Salle 15-413
Dr Moira Fortin Cornejo
(University of Otago - Aotearoa / New Zealand)
School Theatre Productions in Rapa Nui as Community Responses to Globalization: Performances of ‘A‘amu Tuai at Aldea Educativa Hoŋa’a o te Mana
This presentation will discuss selected productions by high school Aldea Educativa Hoŋa’a o te Mana created for Mahana o te Re’o (Rapa Nui language day celebration) in which the entire school community is responding to different issues arising through globalisation. Hoa Haka Nana‘ia (2015) reflecting on the commodification of their material culture such as the moai (stone statue). This play supports the Rapa Nui campaign for the return of this moai by the British authorities. Te Vaikava (2016) is a work with an ecological theme about the sea, highlighting the importance of fishing in the local economy that today it is threatened by international factory ships fishing in the vicinity of Rapa Nui. Vakaroa (2018) narrates the arrival of the ship Nancy in 1804 initiating the arrival of whaling ships, which led to the kidnapping of islanders in order to trade them as slaves, addressing the historical alienation the Rapa Nui culture has suffered from their traditions due to globalisation. Through theatre and the performance of site-specific stories, students reinforce their Rapa Nui identity, and sense of belonging to Oceania rather than Chile and Latin American cultures. Theatre produced for Mahana o te Re‘o have been a powerful marker in the decolonization of education in Rapa Nui as well as showcasing and celebrating not only the use of the language, but also cultural practices, stories and the way in which theatre is produced in Rapa Nui.
Pour assister à la séance en visioconférence :
https://cnrs.zoom.us/j/92690023063?pwd=COusBPM1znpPNNbF5bSUylMOcGXSnO.1
ID de réunion: 926 9002 3063
Code secret: sb0avP
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Vendredi 4 octobre à 10h - Salle 15-513
Tobias WAGEMANN
La surveillance policière en Nouvelle-Guinée allemande et britannique. Les plantations et la mise au travail de la société coloniale (années 1880 - années 1900)
Cette présentation entend traiter du processus de recrutement de policiers coloniaux en Nouvelle-Guinée allemande et britannique en partant des sources coloniales des deux colonies. La Nouvelle-Guinée allemande repose entre les années 1884 et 1899 sur une économie de plantation menée par diverses entreprises coloniales allemandes, dont la Compagnie de Nouvelle-Guinée allemande. La Nouvelle-Guinée britannique possède également des plantations, mais s’intègre aussi dans des pratiques marchandes répandues dans le Pacifique à la fin du xixème siècle, comme le commerce de bêches-de-mer. Ces systèmes de mise au travail de la société coloniale ont des précédents dans le Queensland et à Fiji pour la colonie britannique ou dans les Samoa et les Indes néerlandaises pour la colonie allemande.
Il conviendra alors d’analyser les modèles de surveillance et d’incarcérations mis en place dans les plantations de l’empire allemand et britannique dans l’océan Pacifique, et de voir dans quelle mesure ces derniers ont été transférés—ou non—dans les administrations coloniales de Nouvelle-Guinée. Au-delà des projets de mise au travail de ces deux sociétés coloniales, nous nous intéresserons à la fiscalisation de la société coloniale, c’est-à-dire au paiement perçu par les travailleurs et par les policiers coloniaux. La mise en parallèle de ces projets économiques permettra d’analyser comment les premiers recrutements de policiers voient le jour dans les deux colonies.
En croisant le système des plantations et la question du maintien de l’ordre, il s’agira d’interroger la question du maintien de l’ordre dans les plantations comme première étape d’un ordre policier en Papouasie Nouvelle-Guinée. Il s’agira aussi d’étudier les croisements potentiels entre les métiers de travailleurs sous contrats et de policiers coloniaux en prenant en considération une étude précise du recrutement de ces derniers au début de la période coloniale.
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Vendredi 4 octobre à 13h30 - Salle 15-511
Marie SALAÜN
(Professeure Univ. Paris - URMIS)
Amo i te utu’a – Porter sa peine – La prison en Polynésie française
C’est un fait, la prison fascine. Avant tout parce qu’elle fait peur, ce qui est précisément une de ses fonctions. Mais cette peur semble alimentée par une méconnaissance des réalités de la vie en détention ainsi que des caractéristiques de ceux qui sont privés de leur liberté. Les chercheurs en sciences humaines Marie Salaün et Jacques Vernaudon se sont penchés sur l’espace carcéral en Polynésie française à travers une enquête dans les deux principaux établissements pénitentiaires de Tahiti : Tatutu-Papeari et Nuutania. En allant à la rencontre de détenus, de leurs proches, de surveillants et conseillers d’insertion et de probation, on découvre une réalité non fantasmée, et on apprend ce que la prison nous dit de la société polynésienne aujourd’hui.
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Vendredi 8 novembre - Salle de visioconférence de la Maison Asie Pacifique
Bâtiment 15, 2° étage)
Marc Tabani et Philippe Métois
A la croisée de l’esthétique et de l’ethnographie : discussion autour de l’œuvre de Philippe Métois.
Après une enfance passée au Maroc, suivie de ses années d'études en France, les hasards de l’existence mènent Philippe Métois à Vanuatu. Établit dans cet archipel depuis 1984 il y exerce le métier d’artiste-photographe depuis 1984. Sa découverte d’une société en pleine mutation, dans laquelle les Mélanésiens goûtent à leur liberté retrouvée, œuvrent à la consolidation de leur indépendance et s’inscrivent à une échelle régionale dans un élan d’effervescence et de créativité connu sous l’appellation de « renaissance culturelle mélanésienne », va le conduire à sillonner les îles de l’archipel durant quarante ans. L’organisation était alors encore en grande partie régie par des règles traditionnelles, par la kastom en bislama, la langue véhiculaire de Vanuatu.
À propos de cette kastom, il va réaliser qu’elle est encore plus préservée dans certains recoins de l’archipel comme à Bunlap sur l’île de Pentecôte, mais surtout, encore plus massivement à Tanna. Les céré¬monies qui y ont toujours cours sont remarquables, en nombre comme en qualité esthétique. Philippe Métois a sans doute participé à plus de cérémonies à Tanna qu’aucun de ses insulaires. En apprenant à fixer ses sujets comme un peintre pour ses tableaux, Métois a su développer une double compétence celle d’un photographe-ethnographe. Il est devenu pour les gens de Tanna, un photographe de leur kastom. Le fonds photographique Philippe Métois, unique en son genre, compte des dizaines de milliers de clichés dont une majorité porte sur les hommes et les femmes de Tanna et leurs cérémonies.
Thème de la séance : L’évocation de l’œuvre de Philippe Métois et la présentation de son ouvrage « Tanna, Kastom » auquel ont contribué Marc Tabani (CNRS-CREDO) et Lamont Lindstrom (University of Tulsa) sera suivie d’une mise en contexte par Marc Tabani des photos de Philippe Métois prises dans les villages traditionalistes de Bunlap (île de Pentecôte – nord Vanuatu) et de Yakel (Tanna ¬– sud Vanuatu).
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Jeudi 14 et vendredi 15 novembre - Salle des voutes
Female Initiation in Melanesia Past and Present. Journées d'études organisées par Pascale Bonnemère et James Leach
En présentiel uniquement. Pour y assister, inscription nécéssaire avant le 6 novembre, par e-mail : Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.
14/11/24
09.15 Arrival/Coffee
09.30. Welcome and Introduction, Pascale Bonnemère and James Leach.
10.00. Baruya female initiations (1969 and 2010): ethnography and new questions. Pascale Bonnemère.
11.15. Kasua female initiation (PNG) Florence Brunois.
12.30 Lunch : CROUS
14.00 Se poso – Climbing up the Banana tree: Francois Xavier Faucounau
15.15 ‘Female rituals in the Banks islands the women's role in the renewal of society. Virginie Lanouguère-Bruneau.
16.30 Pause
17.00 Comment and Discussion 1. Laurent Gabail
19.00 Dinner with Participants
15/11/24
09.15 Arrival and Coffee
09.30. Dividing the generations. Reflections on ethnographic accounts. Marilyn Strathern
10.45. ‘Women’s Spirit House’, Madang (PNG). James Leach
12.00 Lunch : CROUS
13.30 Daiden Initiations (PNG). Anita Von Poser
14.45 Questions on Kayan female Initiation Knowledge (PNG). Alexis von Poser
16.00 Thematic Discussion. Laurent Gabail, All participants.
17.15 Workshop Close
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Vendredi 29 novembre - Salle 15-410
Anaïs Maurer
(Rutgers, The State University of New Jersey, French and Comp Lit, Faculty Member - Columbia University, French and Romance Philology, Graduate Student)
Perspectives océanistes sur le colonialisme nucléaire et l'effondrement
Bien avant que le changement climatique ne devienne une préoccupation mondiale, le colonialisme nucléaire provoque un cataclysme anthropogénique sans précédent en Océanie. Dans son livre intitulé The Ocean on Fire, Anaïs Maurer analyse la lutte transgénérationnelle des artistes océaniens contre la course aux armements nucléaires et le changement climatique, en soulignant le racisme environnemental qui sous-tend ces deux menaces existentielles. Anaïs Maurer identifie les stratégies de résistance qui caractérisent la région en analysant un corpus multiforme (chansons, romans, arts plastiques) et multilingue (anglais, espagnol, français, tahitien, ouvéen). Elle montre comment les récits des survivants du nucléaires révèlent une autre vision de l'apocalypse : au lieu de promouvoir l'individualisme et le survivalisme, ces oeuvres d’art mettent en lumière l’entraide, l'humour, et la capacité de régénération qui persistent au sein des sociétés océaniennes. Forts de leur expérience de mobilisation transgénérationelle contre le colonialisme nucléaire, les conteurs du Pacifique proposent des récits puissants qui réaffirment la puissance du lien à la terre et au vivant à l’heure de l'effondrement climatique.
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Vendredi 6 décembre à 14H30 - Salle 15-410
Matthias Kowasch
Sorbonne Université (France) et University of Inland Norway (Norvège)
Simon P.J. Batterbury, University of Melbourne (Australie) et Lancaster University (Angleterre).
De la crise politique à l’insurrection en Nouvelle-Calédonie & présentation de l’ouvrage collectif interdisciplinaire « Geographies of New Caledonia-Kanaky : Environment, Politics and Cultures »
Depuis le 13 mai 2024, la Nouvelle-Calédonie-Kanaky est le théâtre d’une violente insurrection qui a causé d’importants dégâts infrastructurels, principalement menée par des jeunes Kanaks qui se sont révoltés contre le dégel du corps électoral aux élections provinciales et qui revendiquent l’indépendance politique vis-à-vis de la France métropole. L’économie de la Nouvelle-Calédonie-Kanaky, dominée par son important secteur du nickel, est en ruine, les discussions sur la reconstruction avec le nouveau gouvernement français sont en cours, mais l’avenir socio-politique du pays reste incertain.
Quelques semaines avant le début de l’insurrection, Simon Batterbury et Matthias Kowasch ont publié chez Springer l’ouvrage collectif « Geographies of New Caledonia-Kanaky - Environments, Politics and Cultures », qui comprend 21 chapitres discutant la biodiversité, la protection environnementale, la pêche et l’agriculture, l’exploitation minière, la réforme foncière, l’éducation, les langues kanak, la décolonisation et la question non résolue de l’indépendance. Les chapitres sont rédigés par des chercheurs australiens, autrichiens, canadiens, français, calédoniens et kanaks. L’ouvrage a été publié en libre accès par Springer, de sorte que vous pouvez télécharger ou consulter les chapitres gratuitement (https://doi.org/10.1007/978-3-031-49140-5).
Compte tenu des discussions actuelles sur la décolonisation inachevée et les droits des peuples autochtones, ce livre donne un aperçu des questions urgentes et des perspectives d’avenir pour cette collectivité d’outre-mer français.
Dans le séminaire, nous allons présenter nos dernières recherches sur la crise politique en Nouvelle-Calédonie et l’ouvrage collectif récemment publié. Simon Batterbury participera au séminaire en ligne.
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Mardi 17 décembre (8h30 - 17h) - Salle 09-051
Workshop international : Les dessins sur le sable de Vanuatu : approche interdisciplinaire (anthropologie / ethnomathématique / linguistique)
L’activité communément appelée « dessins dur le sable » a été observée tout au long du 20e siècle dans différentes sociétés autochtones de Vanuatu (Pacifique Sud). Elle consiste à tracer avec un doigt une ligne continue – contrainte par un quadrillage de lignes ou de points – sur le sable ou la terre battue des villages. Dans les années 1980, la mathématicienne américaine Marcia Ascher analysa, dans une perspective ethnomathématique, les corpus de dessins sur le sable recueillis par les anthropologues britanniques John Layard (1942) et A. Bernard Deacon (1934), mettant ainsi au jour des « idées mathématiques » impliquées dans cette pratique (Ascher, 1988, 1991). Parallèlement, les dessins sur le sable ont pu être analysés par d’autres chercheurs/chercheuses comme un art graphique traditionnel comportant – dans les sociétés concernées – une dimension mnémotechnique impliquée dans la remémoration de connaissances rituelles, mythologiques, et/ou environnementales (Huffman 1996, Gell 1998, Zagala 2004, Rio 2005…). Dans les années 2000, sous l’impulsion du « Centre Culturel de Vanuatu », la pratique du dessin sur le sable a été redynamisé au travers de différentes actions culturelles et éducatives (Hinge 2008, VKS 2009…). A l’issue de cette initiative, cette pratique a été inscrite en 2008 sur la liste des patrimoines culturels immatériels de l’humanité de l’UNESCO. Au cours de la dernière décennie, de nouveaux travaux ont été consacrés à la pratique des dessins sur le sable avec différentes perspectives disciplinaires, celles de l’anthropologie de la mémoire (Baron, 2020), de l’anthropologie linguistique et cognitive (Franjieh 2018, Devylder 2022), et de l’ethnomathématique (Da Silva 2022, Vandendriessche & Da Silva 2022, Vandendriessche 2022) notamment.
L’objectif de ce workshop sera de 1/ faire un état des lieux de ces recherches récentes et de nouvelles avancées, et 2/ croiser plus loin différentes approches disciplinaires dans la perspective d’enrichir notre compréhension des aspects culturels et cognitifs de la pratique des dessins sur le sable de Vanuatu. Enfin, ces journées d’étude offriront une opportunité de poursuivre la réflexion épistémologique sur la façon dont les dessins sur le sable constituent dans ces sociétés vanuataises un mode d’organisation et de transmission de savoirs mythologiques, cosmologiques, sociologiques, ou géographiques, impliquant l’usage de concepts mathématiques.
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Vendredi 17 janvier - Salle 15-410
Adriano Favole (Professeur d'Anthropologie culturelle à l’Université de Turin, Italie)
Cristina Bessone (Doctorante en Anthropologie culturelle et sociale à l’Université de Milano-Bicocca)
Autour du 13 mai 2024 en Nouvelle-Calédonie. Perspectives croisées et malentendu du positionnement
Résumé. "Le 13 mai (2024) " est devenu une expression clé dans les discours de ceux qui vivent en Nouvelle-Calédonie, une date symbolique, condensant des processus historiques, des confrontations politiques et des défis économiques destinés à changer le visage du Pays. Dans cette intervention, nous rendrons compte des recherches et d’une longue expérience vécue principalement à Nouméa entre 2022 et 2024, à cheval du 13 mai. Nous pensons que les chercheurs en sciences sociales ont le devoir de rendre compte de la multiplicité des récits et des points de vue sur ce qui s’est passé. Notre positionnement de chercheur/chercheuse nous conduit à privilégier, dans cette intervention, le point de vue des « océaniens » (wallisiens et futuniens en particulier) et le point de vue des italiens.ennes immigré.e.s en Nouvelle-Calédonie et de leur descendants, issus d’une immigration ancienne ou plus récente. Un troisième point de vue est constitué par les étudiant.e.s de l’Université de Nouvelle-Calédonie, en particulier ceux/celle des sciences humaines et sociales. Dans une perspective théorique, le séminaire sera également l’occasion de s’interroger sur la problématique du « positionnement » et sur l’ambiguïté de ce concept qui oscille entre questionnement méthodologique et militantisme politique.
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Vendredi 24 janvier - Salle 15-410
Christine Demmer
Nationalisme économique et destin commun : la citoyenneté de Nouvelle-Calédonie vue par les indépendantistes durant les Accords politiques (1988-2021)
Après une première phase du nationalisme kanak, de son émergence au début des années 1970 aux "évenements" de 1984, axée sur la recherche du droit à l'autodétermination, l'Etat français a su convaincre le mouvement de libération nationale de s'engager dans une dynamique de préparation à l'accession de la Nouvelle-Calédonie à la pleine souveraineté, tant sur le plan politique qu'économique. De 1988 jusqu'aux référendums d'autodétermination (entre 2018 et 2021), le développement de l'industrie du nickel a préocccupé la classe politique indépendantiste, espérant ainsi consolider le tissu productif d'un territoire dont l'économie était décrite comme assistée, parce que sous-productive. Mais cette préoccupation - souverainiste - ne résume pas à elle seule les obectifs du virage économique du nationalisme kanak durant la période. En adéquation avec la philosophie de l'Accord de Nouméa signé en 1998 entre l'Etat, le FLNKS et les "loyalistes", voire de celle des Accords de Matignon-Oudinot de 1988, le FLNKS a voulu être acteur de l'apaisement des tensions inter-ethniques en visant à réduire, à l'aide de l'essor de la filière nickel, les inégalités socio-économiques touchant au premier chef le peuple colonisé.
Adoptant une démarche sociohistorique, j'analyse les aléas de ce travail de décolonisation du Pays comme des rapports sociaux internes, mené durant près de 35 ans dans la confrontation avec les non-indépendantistes et dans un contexte international très compétitif pour le filière nickel. Il s'agit ainsi de saisir, en actes, les écueils de la concrétisation du "destin commun" voulu dans l'Accord de 1998 que je montre être alors synonyme de création d'une communauté économique articulée à la citoyenneté électorale de Nouvelle-Calédonie créée en 1998. En guise de conclusion, la limite de cette approche de la paix en Nouvelle-Calédonie sera rappelée - située en-deça de l'objectif de fondation d'une nouvelle nation - que la révolte du 13 mai 2024 est venue signifier avec force.
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Vendredi 31 janvier
SILAAM Séminaire interlaboratoire d'anthropologie d'Aix-Marseille Lieu : MUCEM, Salle Meltem, MucemLab, fort Saint-Jean.
CORPS À CORPS - Domination et arts de la résistance
Programme de la journée :
9h15-9h45 : Accueil des participant.e.s
9h45-10h : Mots de bienvenu et présentation du SILAAM
10h-12h30 : Pratiques sensibles et engagées de la recherche
Modération : Riwanon Gouez
Arianna Cecconi (Anthropologue, maître de conférence à l’École nationale d’architecture de Marseille), « Quand la nuit vient dans ton cerveau » : questionnements autour d’une recherche sensible sur le sommeil, les rêves et la nuit.
Ghaliya Djelloul (Sociologue au CISMOC, UCLouvain), « Ethnographie féministe du mouvement à Alger : entre vulnérabilité et besoin de couverture, l’implication au coeur de la production d’un savoir situé »
Pascal Nicolas-Le Strat (Sociologue, professeur en sciences de l’éducation à l’Université Paris 8, laboratoire Experice), « Faire une recherche depuis un “éprouvé” »
12h30-14h : Pause déjeuner
14h-16h : Se mobiliser : corps en lutte et corps en mouvement
Modération : Saadia Gacem
Wiame Awres (Chercheure indépendante, fondatrice Féminicides Algérie), « Visages et noms de femmes, lutte contre la culture féminicide »
Sarah Barrières (Sociologue, CRH, CMH), « Corps engagés. Les ouvrières en mouvement dans la révolution tunisienne »
Association Mémoires des Sexualités (à confirmer)
16h : Mots de conclusion de la journée
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Vendredi 07 mars (après-midi) Lieu : EHESS - Centre de la Vieille Charité
Eric Vandendriessche (référent), Sébastien Galliot, Frédéric Joulian
Ethno-choses : épistémologie et anthropologie des savoirs pratiques
(Programme à venir)
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Vendredi 14 mars - Salle 15-410
Laura Corsi et Nathalie Bernardie-Tahir (professeures de géographie à l'Université de Limoges)
Présentation du film « Retours à la Nature »
(Résumé à venir)
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Vendredi 21 mars - Salle 15-410
Alice Servy
(Maîtresse de conférences en anthropologie à l’Université de Strasbourg)
Cancers féminins et mobilités thérapeutiques au Vanuatu
(résumé à venir)
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Vendredi 28 mars
SILAAM Séminaire interlaboratoire d'anthropologie d'Aix-Marseille
(Programme à venir)
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Vendredi 04 avril (après-midi) Lieu : EHESS - Centre de la Vieille Charité
Eric Vandendriessche (référent), Sébastien Galliot, Frédéric Joulian
Ethno-choses : épistémologie et anthropologie des savoirs pratiques
(Programme à venir)
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Vendredi 16 mai (après-midi) Lieu : EHESS - Centre de la Vieille Charité
Eric Vandendriessche (référent), Sébastien Galliot, Frédéric Joulian
Ethno-choses : épistémologie et anthropologie des savoirs pratiques
(Programme à venir)
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Vendredi 13 juin (après-midi) Lieu : EHESS - Centre de la Vieille Charité
Eric Vandendriessche (référent), Sébastien Galliot, Frédéric Joulian
Ethno-choses : épistémologie et anthropologie des savoirs pratiques
(Programme à venir)